Un fermier qui emploie des méthodes de gestion efficaces de son troupeau perd peu (voire pas du tout) de bétail à cause du guépard étant donné son comportement spécifique de chasse. Le guépard n’est pas un prédateur de bétail en général, il compte sur sa vitesse et n’est pas suffisamment fort et lourd pour une attaque par embuscade.
Les troupeaux ne courent pas et il n’est pas stimulé pour courir et tuer. Cependant, s’il est désespéré, il peut aller vers les chèvres et les brebis. C’est ce qui se passe en général lorsqu’il est vieux, malade ou blessé ou n’a pas d’autres alternatives possibles au niveau des proies.
Le problème est un manque de formation des fermiers qui ne connaissent pas la nature et les caractéristiques du guépard et le rendent fautif des pertes de leurs bêtes car en tant que chasseur diurne, ils le voient souvent.
Ainsi, lorsque les bêtes mettent bas, il est important de les rassembler pendant ce temps, notamment la nuit, afin de ne pas laisser les animaux sauvages approcher les jeunes qui viennent de naître. Il est recommandé de mettre dans le troupeau une ou deux vieilles vaches aux longues cornes. Les ânesses sont aussi de bonnes protectrices car souvent agressives.
Il est également important de repérer les « arbres de marquage » des guépards mâles afin de ne pas amener le troupeau vers ces lieux. En effet, ces arbres spécifiques sont des repères d’odeur. Les guépards mâles y déposent leur urine et leurs excréments pour délimiter leur territoire, et transmettre des messages à leurs congénères et notamment aux femelles. Ce sont, en conséquence, des lieux très fréquentés. Mieux vaut les éviter avec les animaux d’élevage.
Il est également de bon aloi de favoriser le développement de la faune sauvage sur ses terres afin que le guépard choisissent des proies sauvages. C’est le gibier que le guépard cherche à attraper et préfère. Il ne se rabat vers les troupeaux qu’en cas de nécessité ou de problème particulier.
Les fermiers sont formés à la reconnaissance des prédateurs en fonction des lésions provoquées aux éventuels animaux domestiques attaqués, blessés voire tués. Ceci permet d’identifier le prédateur à l’origine du problème, de l’attraper et de le délocaliser. Cette formation évite les traques sans discernement, voire les éliminations massives par empoisonnement qui nuisent à toute la faune et la flore.
Au CCF,
« une ferme pilote » sert d’outils de formation au management des fermiers locaux. Ils apprennent à développer de nouveaux
moyens de subsistance. Le CCF enseigne la confection de fromages, de crème, de yaourt dans sa « Dancing Goat
Creamery ».
Des conseils sont dispensés afin de rendre les animaux d’élevage et notamment les chèvres, plus productives de lait.
Récemment, un projet d’installation de ruches a été initié ainsi que la création d’un potager biologique.
La production de miel et la création d’un potager présentent un intérêt particulier au regard du développement de moyens de subsistance complémentaires pour les fermiers locaux.